VENEZIA la sérénissime/6 - Basilique Saint-Marc
La CHIESA D'ORO
L'église d'or surnommée ainsi,
la basilique, d'une splendeur tout orientale, renferme le butin amassé par la République au cours de différentes expéditions. A commencer par le corps de Saint-marc l'évangéliste, dérobé à Alexandrie en 828. Une première église lui fut consacrée en 832, mais un incendie la détruisit. La deuxième à peine terminée, fut remplacée par la basilique actuelle plus grande.
La façade a conservé son aspect byzantin primitif. Elle s'ouvre par cinq portails dont les mosaïques racontent à l'étage inférieur la translation du corps de Saint-Marc. Seul le portail de gauche est recouvert d'une mosaïque d'origine (XIIIè s.)
Celui du centre est surmonté des copies des célèbres chevaux de Saint-Marc, rapportés par les Vénitiens après le sac de Constantinople en 1204, les originaux sont conservés au musée Marciano. Ce musée est installé à proximité.
Les quatre chevaux en cuivre présentés constituent le seul quadrige de l'Antiquité qui nous soit parvenu. Bonaparte l'emporta à Paris où il trôna sur la place du Carrousel jusqu'à la chute de l'Empire
Également rapporté de Constantinople, le groupe des Tétrarques, réalisé en porphyre au IVè s. est visible à droite de la façade. La légende affirme qu'il s'agit de quatre "Mori" (Maures) pétrifiés pour avoir voulu dérober les reliques de St Marc. Celles-ci sont enterrées sous le maitre-autel dans le cœur.
Derrière l'autel, se trouve le célèbre retable d'or, la Pala d'Oro, considéré comme l'une des merveilles de la Chrétienté. Il est entièrement enchâssé de perles, de pierres précieuses et d'émaux. Réalisé à Constantinople en 976 pour un Doge, il a été agrandi et embelli jusqu'en 1342. Le trésor situé à l'extrémité du transept droit, présente des pièces d'orfèvrerie ramenées après la conquête de Constantinople.
Avant de quitter la basilique, en montant aux tribunes, on peut admirer de plus près les mosaïques des parois et des voûtes.
Puis plus terre à terre, nous avons aussi admiré les superbes mosaïques carrelées façon 3 D de l'époque, du sol de la basilique, tout au long du chemin vers la sortie...
Donnant une étrange illusion de s'enfoncer dans le sol.
Au sortir de ce lieu Saint, chargé d'un si lourd passé historique souvent embelli par trop de pillage pour le seul plaisir des Doges, on s'est senti un peu mal à l'aise. Le souci n'a pas été du fait de la magnificence de l'architecture, des décorations ni du lieu religieux évidemment, mais de l'affluence touristique et de l'accueil pas très sympathique du filtrage de l'entrée.
D'accord nous faisions parti du lot, mais l'esprit - grosse cavalcade - n'est pas trop notre tasse de thé. Pas le choix d'y échapper car cette ville a une telle réputation mondiale que tout au long de l'année, la foule s'y amasse sans répit...c'est ainsi !
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Avant de prendre congé de la Sérénissime ; Prenons l'air des petites ruelles longeant les canaux embouteillés de gondole...
A SUIVRE !
Source : GEO Danièle Heymann,Béatrice de la Roncière,Pierre Léonforté - Photos Mehmet Okan et Ch.Aziyadé